Kata

Le mot « KATA » signifie « forme » ou « moule ». Cet exercice d’enchaînement de techniques est un combat contre plusieurs adversaires imaginaires destiné à former le corps et l’esprit du pratiquant. Débutant par une défense, il s’achève souvent par une défense.

L’enseignement des Katas consiste à créer l’automatisation de la gestuelle vers une technique de plus en plus élaborée, puis d’y inclure progressivement dynamisme, puissance, précision le tout orienté vers la recherche de l’efficacité.

Le Kata apporte aux pratiquants une meilleure compréhension de son corps au travers des méthodes de maîtrise de son énergie, des mouvements de rotations, des accélérations, de la rapidité et de la souplesse. Un travail régulier des Kata améliore également l’équilibre, la respiration et la maîtrise musculaire (alternance de tension et relaxation).

Pinan

Les cinq Kata Pinan ont été créés par maître Anko Itosu au début du XXème siècle pour facilité l’enseignement du Karaté dans les écoles d’Okinawa. Ils puisent leurs techniques dans des Kata plus anciens comme Kushanku ou Bassaï, dont les techniques trop difficiles ont été retirées. L’école Shotokan les appelle Heian, prononciation japonaise des idéogrammes de Pinan. Pinan signifie calme (« pi ») et paix (« nan »), ils commencent toujours par une technique de défense.

Katas supérieurs

Hironori Otsuka a fixé les neuf Katas de son école. Ce sont les cinq Katas Pinan, plus Naihanshi, Kushanku, Seishan et Chinto. Neuf Katas pour une école, cela semble bien peu par rapport au Shito-ryu qui en compte près d’une cinquantaine. Mais pour Hironori Otsuka le nombre de Katas n’avait aucune valeur. Aujourd’hui, sept Katas ont été ajoutés par les successeurs de Hironori Otsuka afin de proposer aux élèves un répertoire de connaissances suffisamment large pour effectuer des comparaisons. L’école Wado-Ryu enseigne quinze Katas.